Festival de la chanson estudiantine 1988

Bonjour

Pour changer un peu des photos habituelles qui sont diffusées sur le forum j'aimerais, aujourd'hui, vous parler d'un événement important qui a eu lieu en 1988.

Chaque année a lieu, a Bruxelles, le festival de la chanson estudiantine organisée par la polytech ULB.
Lors de ce festival, des éléves baptisés des differentes facultés de ABelgique se donnent rendez-vous et participent a un concours de chant. Des mélodies connues sont alors réinterprètées avec des paroles inédites.

Revenons sur les faits !
Depuis quelques années la rivalité entre la F.P.Ms et la polytech ULB est grandissante.
Lors des précédents festivals, les polytechs de Mons taquinaient les ULB's en terminant leurs chansons par des : "ULB ULB Mons t'encule" ou encore par des "Bruxelles c'est du caca"
et de leur coté les polytech ULB imprimaient des autocollants où il etait marqué : "Mons c'est du caca"
A cette epoque, il faut rappeller que les fossilles commençaient a être acceptés parmis les étudiants baptisés de l'ULB ce qui était tres mal vu par d'autres facs plus folkloriques ( la nôtre par exemple)

En 1988, a une epoque où les esprits de certain étudiants n'étaient pas encore trop sages, la polytech de mons s'est rendue chez les bruxélèèèèèères pour participer au concours de chants comme elle le faisait chaque année.

En collaboration avec les Fuc(kh)ams, ils chantérent une composition insultant l'ULB, les traitant de fossilles ou encore d'enculés.
La suite est logique, les ULB ont réagit et une une mechante bagarre, a coup de poings et de chaines, a éclaté.
Cette année le festival s'est terminé plus tôt qu'a l'habitude pour cause "d'affaire montoise" comme ils disent et les polytech de l'ulb n'ont pas pu chanter à leur tour la composition qu'ils avaient préparé dont voici les paroles :


Cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Je me souviens de la première fois
J' la descendais, je n' la connaissais pas
Oh ! Quelle avenue cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Je n' sais pourquoi (je n' sais pourquoi)
Par des étudiants je fus abordé
Et de sale bleu c'est moi qu'ils ont traités
Je ne comprenais pas pourquoi (non pas pourquoi)

C'est là (là)
Que je subis mon premier "luigi" ... en public
Et là (là)
J'ai compris ce que c'était un "scare".

Cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Bord' un endroit que vous n'ignorez pas
Le foyer vous n'y échappez pas
Quel abreuvoir cet endroit là (cet endroit là)
Mes années là (mes années là)
J'en suis sorti assez souvent bourré
Kriek, brun' ou blanche, rien n'avait de secret
Oh ! Qu'est ce que j'y ai guindaillé (ai guindaillé)

De là (là)
Je me traînais jusqu'à tous les TD ... enivré
J' voulais (ouais)
Que la nuit n'en finisse pas!

Cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Menait tous droit au kot(e) des bleuettes
Et tous les soirs je leurs faisais la fête
Oh ! Quel foutoir cet endroit-là (cet endroit-là)
Cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Oh ! Ça jamais je n' pourrais l'oublier
Car ma jeunesse c'est elle qui l'a marquée
Et dans mon coeur ell' est gravée (ell' est gravée)

C'est là (là)
Qu'à chaque St-Vé on brûlait tous les chars dans le noir
Et nous (nous)
Les students on n' demandait qu'à boire

Cette av'nue-là (cette av'nue-là)
Il n'y en a qu'une, elle se trouve à l'ULB
Sortant d'ici vous le reconnaîtrez
Sans aucun doutes ... c'est Paul Héger.



Air : Cette année-là (C. François)




Aprés cette histoire, la polytech de Mons n'a pas pu remettre les pieds au festival du chant estudiantin et le port des chaines a été interdit lors des suivants festivals.


L'année suivante (1989), en réponse aux polytechs de Mons, les bruxellois ont créé cette nouvelle chanson :

Ils sont entrés comme des boeufs,
Dans cet auditoire du Janson
Où tout était prévu pour eux,
Oui, prévu pour eux.
Dés qu'ils firent leur apparition,
Ils ne pouvaient en croire leurs yeux,
La bière coulait à foison
Aux frais de la maison.

Descendre sur la capitale,
Pour assister au Festival,
S'ils sont Montois, faut pas rêver
Non, faut pas rêver.
Ce n' serait vraiment pas normal,
S'ils étaient venus pour chanter,
Sortis de leur jungle natale
Faut pas trop demander.

Le résultat de leur passage
Fit le bonheur des vitriers,
Même Attila n'eut pu commettre
Un si grand carnage.
Mais tous ensemble nous le jurons,
Nous n' leur en voulons pas du tout,
C'est incurable nous le savons
Le fait d'être con.

Je tiens enfin à saluer
Ceux qui se sont sentis floués,
Qu'ils se rassurent leurs deniers
N' sont pas égarés.
Mais il a bien fallu trouver
Un tout petit peu de monnaie,
Pour assainir la comptabilité du CP !

Air : Le jouet extraordinaire (C. François)


Evidemment, étant banni du festival, nous n'avons pas pu réagir !
Au fil du temps, cette rivalité s'est estompée, d'ailleurs il parait que le folklore bruxellois a subi le même sort.


Voici le chant chanté par les Montois à l'ULB, ce chant a été écrit en grande partie par des Fucam's et chanté par les Montois. A vous de juger !


Mons est là pour tout casser
Pour s'amuser, tout faire foirer
Pour s'en foutre derrière la cravate
Et sans rien payer.
On vous aura quoiqu'vous fassiez
Car tout compte fait, en vérité
Vous n'êtes quand même qu'des empotés
A l'ULB

Refrain

A l'ULB la, la, la,... (bis)
C'est bourré de pédés, de poufiasses, d'enculés
Il y a tout ce que vous voulez
A l'ULB

Moi, l'sida, j'en ai pas peur
Je l'ai déjà d'puis tout à l'heure
J'avais envie de foutre ma bite
Dans n'importe qui.
N'importe qui et ce fut toi
J'aurais du dire n'importe quoi,
Elles ont vraiment le trou trop gras
A l'ULB

Cachez vos pennes, bande de fossiles
Y'a pas de baptême dans votre asile
Mais vous savez vous étoiler
Comme de gros busés.
Faut dire que vous en foutez par pelle
Des argentées et des dorées
Pour marquer l'imbécilité
De l'ULB

L'ULB sait pas guindailler
Dans leurs fauteuils comme des pépés,
Ils sont là à nous écouter
Comme des enfoirés.
Faudrait veiller à vous r'muer
A boire des pintes, vous amuser
Comme les Montois sur le plancher
De l'ULB

Air: les champs Elysées



Comme quoi nous ne sommes pas tout à fait innocents!


Pierre *